Balayer le programme, de part en part, à travers vingt textes, c’est une bonne occasion de croiser de vieilles connaissances, mais aussi de s’apercevoir qu’après une petite année de philosophie, même si selon les filières, on ne profitait parfois que de très peu de temps chaque semaine pour découvrir cette discipline, on est devenu capable de lire par soi-même un texte d’un grand philosophe, et de le comprendre. C’est là un des signes qu’on a progressé, et qu’on peut pleinement participer au dialogue. C’est finalement tout ce qu’on demande, le 17, pendant quatre heures.
C’est à une revue de fin d’année de ce genre que convie le site du Nouvel Obs’, et la sélection, si elle en reste aux grands classiques, permet justement de revenir vers ce patrimoine commun au candidat et au correcteur, dans lequel on peut puiser les références qui montreront qu’entre ces deux là, il y a une communauté de penser, une culture commune qui permet de débattre en se faisant immédiatement comprendre.
Après, les promesses selon lesquelles on peut s’en sortir avec tel ou tel remède, telle ou telle liste de textes, ça a quelque chose de charlatan. Idem pour les prévisions de sujets fondées sur l’observation de l’actualité de ces derniers mois. Tout ce qu’on peut dire, c’est que lire et méditer, ce sont deux exercices nécessaires à l’entretien des facultés qui seront mises en oeuvre lors de l’examen. En n’oubliant pas de s’étonner.