1 – Conseils préliminaires
[PLIer exPLIquer déPLIer comPLIquer simPLIfier…]
L’explication de texte apparaît souvent aux élèves comme l’exercice qui va les sauver de la dissertation. Erreur souvent fatale, car cette impression s’appuie sur un oubli : pour réussir une explication, il faut maîtriser l’art de la dissertation. Imaginez devoir commenter un sport que vous n’avez jamais vu et dont vous découvrez les images tout en devant le commenter. Vous êtes sans doute conscient que vous ne pourriez que décrire ce qui se déroule devant vos yeux… et que tout le monde voit déjà. Il en va de même pour l’explication d’un texte philosophique : si vous ne connaissez rien en philosophie, il est illusoire d’espérer faire autre chose qu’une simple description, ce qui en terme professoral s’appelle « paraphrase » (mais on y reviendra).
En ce sens, mieux vaut se méfier de la petite indication qui se trouve maintenant dans les sujets du baccalauréat de philosophie : « La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question. » La formulation peut sembler rassurante, puisqu’elle semble décharger le candidat de la nécessité de connaître quelque chose avant d’entamer l’exercice du commentaire, mais c’est en fait pour mieux le planter devant sa propre responsabilité de réflexion : pas plus que la dissertation le commentaire n’est un exposé. Dès lors c’est bien un travail d’analyse qu’il va falloir opérer sur le texte et toutes la connaissance que vous pouvez avoir de l’auteur, préalablement à l’étude du texte précis qui vous est confié, ne remplacera pas ce travail.
Tenons nous en donc à ce qui est demandé : « Expliquez le texte suivant« . Reste à déterminer ce qu’est expliquer. En fait, tout est une histoire de « plis ». Comme on peut douter que vous ayez lu Gilles Deleuze (mais retenez cette référence pour plus tard, parce qu’elle est particulièrement intéressante pour qui veut comprendre un jour ce qu’est « déplier le réel »), on va s’intéresser un peu à l’étymologie de ce mot. Expliquer, pour les latin, c’est sortir des plis, en d’autres mots, c’est déplier. Le verbe [plectere] signifie plier. De là on peut extrapoler le verbe [explicare], qui signifie en premier lieu déployer, déplier et par extension expliquer, éclaircir, débrouiller. Expliquer c’est donc sortir des plis, comme si ce qui est à expliquer était un condensé, un ensemble compressé pour obtenir une formulation compacte, mais qu’il s’agirait, pour le saisir pleinement d’exposer totalement en le dépliant le plus possible. Voilà donc le travail réclamé ici : déplier le texte. Dans quel objectif ? Pouvoir le comprendre. Il est important ici de saisir que comprendre et expliquer ne sont pas la même chose, ne sont pas le même geste. En fait tout se passe comme si l’un était le mouvement inverse de l’autre. En fait, on commence par comprendre, c’est à dire par saisir quelque chose en le liant avec d’autres éléments. C’est ce que vous faîtes spontanément quand vous êtes confrontés à quelque chose d’inconnu : vous essayez d’assimiler cet inconnu à ce que vous connaissez déjà. Mais ça signifie qu’en fait vous complexifiez ce que vous avez à saisir puisque vous lui ajoutez d’autres éléments. Pour ceux qui ont suivi mes cours, c’est ce qui se passe quand je tente de vous faire comprendre certains concepts philosophiques, je m’accroche à ce que vous êtes censés déjà connaître pour tenter d’y rapporter ce que vous êtes censés apprendre. On a donc là l’activité qui consiste à com-prendre (autrement dit à « prendre ensemble », ce que les grecs exprimaient à travers les racines « syn » (ensemble) et « thesis » (ce qu’on pose), la synthèse étant ce qu’on pose ensemble, ce qu’on rassemble). Comprendre, synthétiser, c’est donc aller du particulier au général, du simple (du latin « simplex », qui signifie… Sans pli) au complexe (en latin [complexio] qui signifie assemblage, jonction, union, liaison, mais aussi conclusion (d’un raisonnement), résumé, sommaire), alors qu’expliquer serait aller de la diversité du général au particulier.
C’est trop compliqué (je vous laisse cerner vous-même le sens étymologique du mot « compliqué »…) ? Simplifions alors : le texte que vous devez expliquer est un condensé, la synthèse d’une réflexion plus complexe. L’outil qu’utilise le philosophe pour « plier » ainsi sa réflexion, ce sont les concepts. Vous devez l’avoir compris au long de l’année, derrière les concepts se cache une réflexion profonde qu’il va justement s’agir de dévoiler au cours de votre explication de texte. Et voilà pourquoi face au texte, mieux vaut s’y connaître en concepts qu’en auteurs, parce que c’est bien de concepts qu’il va falloir parler, ce sont bien les concepts qu’il va falloir définir, dont il va falloir déterminer le rôle et les articulations dans le texte. C’est donc bien d’une activité de dépliage qu’il va s’agir.
Quel est le but poursuivi ? L’ancienne formulation du commentaire de texte demandait au candidat d’en déterminer l’intérêt philosophique. Cette formulation semblait un peu ambitieuse. Néanmoins, quel autre objectif poursuivre que celui-ci ? L’objectif du travail d’explication est donc de parvenir à montrer en quoi le texte étudié propose une démarche spécifique, originale et efficace dans le traitement d’un problème philosophique et dans le maniement des concepts. Ce sera là votre objectif final.
2 – Le travail préparatoire – L’analyse du texte
(au brouillon)
L’épreuve de philosophie commence à huit heures. Tout comme il est hors de question de commencer à rédiger une dissertation à huit heures quinze, il n’est pas envisageable d’entamer la rédaction d’une explication de texte avant d’avoir mené sur lui un long travail de préparation, qui a pour objectif de vous faire réfléchir (de manière générale, il est bon de garder à l’esprit que c’est cela qu’on vous demande : réfléchir !).
Commençons par une évidence : il est bon de lire le texte. Et même de le relire, et ce un nombre suffisant de fois. Souvenez-vous de la première fois où vous avez effectué le trajet entre chez vous et votre lycée. Pour peu que vous n’habitiez pas juste à côté, il vous a peut-être fallu quelques jours, quelques itinéraires successifs pour que vous trouviez des repères, que vous saisissiez où étaient les articulations du trajet (après la pharmacie, je tourne à droite…), pour que vous en repériez le sens. Il en va de même pour un texte, et particulièrement un texte argumentatif : on ne peut pas s’y repérer dès le premier parcours. Si vous ne le comprenez pas dès la première lecture, c’est finalement plutôt bon signe. En effet, si il était d’emblée compréhensible, cela signifierait au moins deux choses : 1 – qu’il n’aurait pas grand intérêt 2 – qu’il n’y aurait en lui rien à déplier, et donc rien à expliquer. Si on veut expliquer un texte, il est nécessaire qu’il soit, au départ, complexe. Il ne faut donc pas hésiter à relire un grand nombre de fois le texte, à tel point d’ailleurs qu’à la fin de l’épreuve vous devriez le connaître par cœur (ne passez pas quatre heures à l’apprendre par cœur ! Si à la fin de l’épreuve vous le connaissez effectivement, ce sera parce que vous l’aurez tellement bien compris que vous serez capable de le reconstruire vous-même dans un mouvement de pensée identique à celui de son auteur).
Il ne s’agit pas, cependant, d’effectuer une lecture passive : peu à peu vous devez identifier, cerner, repérer un certain nombre d’éléments.
Le plus urgent : les questions de vocabulaire, qu’on pourrait classer en deux grandes catégories :
– le vocabulaire courant : ce sont les termes qui ne sont pas spécifiquement philosophiques, mais qui peuvent conditionner votre compréhension du texte. Mes élèves se souviennent peut être du texte de Freud étudié en classe, qui contient la phrase suivante : « Nos meilleures vertus sont nées comme formation réactionnelle et sublimation sur l’humus de nos plus mauvaises dispositions ». Enormément d’élèves sont contrariés par le mot humus, qui n’a pourtant rien de philosophique et ne désigne rien de plus que la couche de déchets organiques qui jonche le sol des forêts et des bois, formant ainsi un terreau naturel. Que fait-on alors si on ne connait pas ce mot le jour J ? Je serais tenté de répondre « rien ». Vous pouvez essayer de deviner le sens du mot à partir du contexte général, mais globalement, ayez cette règle simple en tête : les professeurs qui rédigent les sujets du baccalauréat postulent que vous parlez français. Aussi, si ce n’est pas le cas, à strictement parler, vous n’être pas censés réussir cet examen. La réponse à la question « que faire » se trouve donc bien avant le jour J, puisque le seul moyen d’avoir du vocabulaire, c’est de lire et d’avoir un dictionnaire à portée de main. Et ce n’est pas le jour de l’examen que ce sera possible.
– le vocabulaire spécifiquement philosophique : il s’agit là du vocabulaire rencontré pendant l’année. Et c’est bien sûr autour de ces termes que tourne la réflexion, puisque ce sont ceux-ci que l’auteur va définir dans le texte à expliquer, et finalement, expliquer le texte va consister à montrer comment l’auteur s’y prend pour les définir. De la même manière qu’on a vu que les problématiques en dissertation se fondent sur les difficultés que nous avons à définir ce dont nous parlons (qu’est-ce que l’expérience ? Quelles sont les limites de la raison dans la compréhension que nous avons du monde ? Quels sont les critères permettant de reconnaitre ce qui est beau ? etc…) Les concepts n’ont pas une définition univoque. Au contraire, leur définition donne lieu à discussion, c’est d’ailleurs là tout le travail de Socrate tel que Platon nous le montre.
Il est nécessaire de reconnaître ce vocabulaire et surtout de repérer comment ces termes sont définis dans le texte, votre propre réflexion consistant justement à confronter l’usage que l’auteur en a avec ce que vous même en connaissez. C’est là que le cours (ou plutôt le souvenir que vous en avez) est important car c’est en dans cette confrontation entre le texte et votre propre connaissance (théoriquement enrichie par les cours reçus) que l’aspect spécifique du texte va apparaître. Ce qui est intéressant ici, c’est que ces termes vont être définis par le texte lui-même, ce qui offre une base de réflexion que ne propose pas un sujet de dissertation. Le correcteur sera très attentif au fait que vous ayez su alimenter la réflexion autour de ces concepts par le traitement qu’en offre l’auteur lui-même.
(De manière générale, si les questions de vocabulaire vous semblent insolubles, si trop de termes vous échappent, si vous craignez que cela vous conduise vers des contre-sens, faites la seule chose qui soit raisonnable le jour de l’examen : choisissez un autre sujet.)
– les liaisons logiques : ce sont les termes et expressions qui vont permettre à l’auteur d’articuler sa réflexion. Les textes à expliquer sont courts, mais proposent néanmoins toujours un mouvement. Et de la même manière que les mouvements de notre corps sont permis par les articulations de notre squelette, les mouvements de pensée ont aussi leurs articulations, leurs rotules, leurs hanches, leurs vertèbres etc. . Elles se présentent sous la forme de mots tels que « mais, cependant, néanmoins, en effet, au contraire, donc, par conséquent… … » mais peuvent aussi se présenter sous des formes plus subtiles. C’est là que la finesse de votre compréhension du texte se joue. Le but n’est pas de trouver formellement ces expressions mais de saisir quel est le mouvement du texte : s’agit-il d’une accumulation d’arguments allant tous dans le même sens ? Ou de l’exposition d’une thèse que l’auteur va dans un second temps invalider ? Il est absolument nécessaire de repérer cela, car c’est sur cette structure que va s’appuyer votre propre commentaire.
Pour comparer la philosophie à un art stratégique, on pourrait comparer le texte à étudier à un échange au tennis : expliquer un échange consiste à montrer comment le joueur le pense stratégiquement, et pour ce faire, il est nécessaire de repérer les articulations de son jeu, c’est à dire la manière dont le joueur va mettre en place ses coups. On le sait, à partir d’un certain niveau de jeu on ne se contente plus de juste renvoyer la balle, mais on joue en ayant des intentions. Expliquer l’échange, ça signifie donc être capable de repérer sa structure, de cerner quelles en sont les phases, quel en est le rythme. En d’autres termes : Où commence-t-il ? Où se conclue-t-il ? Et comment passe-t-on de l’un à l’autre. Or, finalement, on va s’apercevoir que ce qui conditionne l’échange, c’est en fait le problème auquel le joueur est confronté. C’est exactement la même chose pour le philosophe que nous tentons d’expliquer.
– le problème traité et la thèse soutenue par l’auteur. Vous l’avez sans doute remarqué, plus on étudie le texte, plus on le lit et plus ce que nous y repérons s’éloigne du simple formalisme (le but n’est pas de se contenter d’un discours du type « d’abord l’auteur parle de tel concept, puis il utilise le mot « mais » et entame une seconde partie », un tel discours purement formel n’aurait aucun intérêt). Il est temps maintenant de se poser les questions essentielles à son propos : quel problème tente-t-il de résoudre, et quelle thèse soutient-il ? Ici comme pour les dissertations, le problème ne sera que très rarement explicitement posé dans le texte. Il va donc être nécessaire de le poser vous-même (et ce sera le travail de l’introduction de l’exposer). Par contre, la thèse, elle, est clairement exprimée par le texte, il devrait donc être moins difficile de l’exposer (cependant, méfiance : de nombreux textes ont pour stratégie d’exposer une thèse adverse pour dans un second temps la démonter et l’invalider, et de nombreux élèves ont tendance dans ce genre de configuration, à confondre la thèse de l’auteur avec celle de son adversaire).
A la fin de ce travail préparatoire, il doit donc être possible de répondre à cette série de questions :
Quel est le problème que tente de résoudre l’auteur ?
En quoi est-ce un problème ?
Quelle réponse (quelle thèse) l’auteur apporte-t-il à ce problème ?
Quelles autres thèses aurait pu être soutenues, pourquoi l’auteur ne les choisit-il pas (souvent, ceci n’est pas dit explicitement par le texte)
Comment cette réponse est-elle validée dans le texte ? Ou, pour dire les choses autrement, quelle stratégie l’auteur utilise-t-il pour construire et valider sa thèse ?
Il reste une dernière chose à faire en matière de préparation. Maintenant que le texte est compris, il est important de se demander soi-même si les options choisies par l’auteur étaient les seules, et si sa manière de traiter le problème était la seule envisageable. En effet, votre propre culture, votre propre réflexion peut vous mener sur d’autres pistes, et il est intéressant de les confronter au texte. L’explication du texte gagne énormément dans cette étape. Pour reprendre la comparaison avec le commentaire sportif, on voit bien qu’on saisit bien mieux la stratégie d’une équipe de formule 1 quand on la confronte à celle d’autres équipes. On peut même aller au-delà : le fait de ne pas être soi-même une équipe de formule 1, de n’être ni sur la piste ni dans les stands permet d’avoir un regard synthétique sur les différentes stratégies et de les comparer, ce qui permet de mieux comprendre chacune des stratégies particulières mises en place, et d’en cerner les limites.
3 – La mise en œuvre de l’explication de texte
(au brouillon pour la constitution du plan, puis sur la copie pour la rédaction)
Voici venu le temps de mettre en forme l’explication.
Comme tout texte argumentatif, elle doit être structurée. L’élève est souvent angoissé face à la dissertation justement parce qu’il est pleinement responsable de la structure du texte qu’il va produire (mais cette angoisse est aussi la condition de sa liberté de réflexion). Dans le cas de l’explication de texte, cette angoisse va être un peu calmée par le fait que c’est le texte qui va conduire cette structure.
En effet, voici la manière la plus simple de mettre en forme le développement de l’explication de texte :
Le développement reprend tout simplement la structure du texte. Il comportera donc autant de parties que le texte en comporte lui-même. Il n’y a donc pas de plan universel quant aux parties, puisque ce sont les textes qui commandent cet aspect de la structure. Mais les textes proposés à l’examen sont tous construits en deux, ou trois parties. Pas moins, mais pas plus non plus. A vous de repérer cette structure dans le texte que vous étudiez.
On gardera en tête qu’il s’agit bien d’expliquer le texte, et non de le raconter. Ce n’est pas une contrainte nouvelle puisque déjà en français on vous l’a répété : se contenter de raconter le texte mène directement à la paraphrase, c’est à dire à une simple description. Or décrire n’est pas expliquer, puisque c’est s’en tenir aux apparences, qu’il s’agit justement de dépasser. Imaginez de nouveau un match de tennis dont les commentateurs ne fourniraient qu’une simple description. L’exercice serait absolument vain. On ne vous demande pas non plus de vous livrer à un exercice vain. Il s’agit donc non pas de décrire le texte mais de montrer pourquoi il est construit de cette manière et pas d’une autre, de s’en faire l’avocat, d’être le médiateur entre le texte et votre lecteur. Soyez clair, illustrez si besoin le texte à l’aide d’un exemple, mais avant tout définissez ce dont on traite, délimitez les concepts, distinguez les des concepts voisins. Soyez précis.
Chaque partie de l’explication doit être structurée en sous-parties. En d’autres termes, pour chaque grand moment du texte, il faut trouver deux ou trois (trois, c’est généralement mieux) éléments à expliquer, c’est ainsi que vous allez parvenir à aller dans le détail de son argumentation, à définir les concepts, à les distinguer de concepts voisins). N’oubliez pas qu’on vous demande toujours d’expliquer pourquoi l’auteur écrit ce qu’il écrit, et que ça signifie qu’il faut aussi montrer pourquoi il choisit de ne pas écrire autre chose. Après tout, c’est un problème philosophique, donc il y avait au début une multiplicité de thèses (de réponses) possibles. Pourquoi l’auteur n’a-t-il pas choisi une autre réponse ? Pourquoi la sienne est-elle plus logique ? Chaque partie doit donc être composée de deux ou trois paragraphes.
Evidemment, puisque l’explication de texte est, elle aussi, un texte argumentatif, on doit y trouver :
Une introduction
Une transition entre les principales parties
Une conclusion
L’introduction :
Comme dans la dissertation, l’introduction doit être tout particulièrement soignée. Elle doit parvenir à introduire le texte et le problème qu’il pose. Plusieurs stratégies peuvent être utilisées pour y parvenir, mais il y a des écueils à éviter. Le premier consiste à exposer toute la pensée de l’auteur (si d’aventure vous la connaissiez), le second consiste à raconter sa vie. N’oubliez pas que c’est autour du problème traité par le texte qu’on vous attend. Il s’agit donc d’axer toute l’introduction autour de ce problème (et vous comprenez maintenant pourquoi le travail préparatoire doit VRAIMENT bien le définir, ce problème). Ne commencez pas par les formules du type « Le texte de Schopenhauer que nous devons étudier ». L’introduction a besoin d’une entrée en matière plus appropriée.
Le plus simple et le plus efficace est la structure suivante :
– Entrée en matière
– Exposition du problème (rappelons-le : il s’agit là de montrer pourquoi le problème est un problème)
– Introduction du texte lui-même (sous une forme du type « C’est le problème que traite untel dans le texte que nous allons étudier… »)
– Annonce de la thèse du texte (que soutient l’auteur à propos du problème évoqué ?)
– Annonce de la structure du texte (il ne s’agit pas, bêtement, de découper formellement le texte en tranches, mais d’annoncer sa stratégie, privilégiez donc les formulations du type « Untel évoque en premier lieu la thèse adverse (à préciser en quelques mots) pour ensuite l’invalider pour telle et telle raison »)
– Et concluez votre introduction en annonçant simplement ce que vous allez faire, autrement dit, tout d’abord expliquer le texte selon l’ordre de sa construction logique.
La transition
Comme pour la dissertation, le développement de l’explication de texte doit ménager, entre ses parties, des transitions faisant le point sur la partie précédente et montrant la nécessite de passer à la partie suivante.
La conclusion
C’est le moment de tirer tous les enseignements de la réflexion. Si le travail a été bien fait, vous devez maintenant disposer d’une compréhension globale du texte, qui doit vous paraître clair, comme transparent, et vous l’avez jaugé en le mettant en perspective, autrement dit vous en connaissez l’importance. C’est le moment de dire quelle est cette importance. C’est ici que le lien entre le texte et le problème qu’il traite doit paraître le plus clair.
Les illustrations sont des prises de vue de l’étonnante Bibliothèque de Tianjin Binhai, en Chine. Elle est l’œuvre du cabinet d’architecture MVRDV, sous la direction de Winy Maas. Et si vous aimez l’architecture, en voici la description plus complète :
https://www.mvrdv.nl/projects/246/tianjin-binhai-library