Gros tunnel hitchcockien dans ces pages ces jours ci. Si cela correspond à un goût du rédacteur, il y a aussi derrière cete monomanie passagère un intérêt qui va au-delà de la simple cinéphilie (ou, au contraire, un intérêt qui est peut être, précisément, cinéphilique, mais dans un sens très restreint par rapport au sens usuel de ce mot) : Hitchcock fait partie de ces artistes qui éduquent le regard, qui apprennent au spectateur à voir, ou mieux encore, de ceux qui permettent de comprendre ce que « voir » veut dire. Dès lors, creuser Hitchcock et ses films fondamentaux, c’est parvenir à saisir quelque chose d’essentiel dans le rapport que nous entretenons avec le monde.
Parmi les nombreuses occasions offertes, ces temps ci, de revoir ses oeuvres, il faut signaler la projection de l’intégralité des films d’Hitchcock, à la cinémathèque, du 5 janvier au 28 février 2011. Cette rétrospective s’accompagne d’un cycle de conférences qui aborde cette oeuvre sous de multiples angles, dont, par exemple, la part la plus méconnue, sa production pour la télévision. Site de la rétrospective Hitchcock à la cinémathèque.
Sur le net, signalons deux dossiers parmi tant d’autres, le premier sur le site des inrockuptibles, qui donne aussi quelques pistes de lecture pour saisir les multiples aspects de cette oeuvre : Site des inrocks, à la page consacrée à Hitchcock
Signalons aussi un dossier du même genre sur le site de télérama, synthétisant l’oeuvre en 6 grands points permettant d’en dresser une vue panoramique : Hitchcock en 6 leçons.
Enfin, pour ceux qui voudraient faire l’expérience sans louer, emprunter ou acheter ces films, la chaine TCM propose, le 3 Février, une soirée au cours de laquelle seront diffusés, l’un après l’autre, les deux films portant pour titre « Psycho« . Le premier d’Hitchcock (1960) et son remake par Gus Van Sant (1998). Voir les deux à la suite permet de se libérer de la narration pour se laisser faire, la deuxième fois, par les flux d’image. Gus van Sant respecte à la lettre la partition hitchcockienne, jusque dans les détails techniques que le maître n’avait pas pu lui même mettre en oeuvre (le long travelling d’ouverture, qui nécessitait des techniques inexistantes en 1960).
Enfin le dispositif Collégiens, Lycéens et Apprentis au cinéma a déjà eu l’occasion de proposer aux chanceux élèves qui bénéficient de cette proposition, Fenêtre sur cour. Il se trouve que le Centre national du Cinéma publie, pour accompagner ces séances destinées à former de véritables cinéphiles, des brochures qui constituent des brochures très pertinentes, riches en information, propices à forger ses premières armes en matière d’analyse cinématographique. L’une d’elle est donc consacrée à Fenêtre sur cour, on y accède via ce lien : Dossier du CNC à propos de Fenêtre sur cour.